Selon la cosmologie bouddhique ancienne, l’espace est infini et cet espace infini est occupé par un nombre infini de systèmes de mondes, chacun ayant trois plans : un plan du désir des sens, un plan de la forme pure, et un plan sans forme. Mille tels systèmes de mondes forment un petit univers mille petits univers forment un univers moyen ; et mille univers moyens forment un grand univers. Nous pourrions continuer, mais ceci devrait suffire à établir l’échelle cosmologique générale des choses.
Si les êtres qui vivent dans un grand univers ont de la chance, ils peuvent, qu’ils le sachent ou non, vivre aussi dans une terre de bouddha. Une terre de bouddha est la sphère d’influence spirituelle d’un bouddha particulier, un être suprêmement et parfaitement éveillé, qui est responsable du bien-être spirituel de tous les êtres vivants de tous les systèmes de mondes au sein de ce grand univers, voire au sein de plusieurs grands univers. Nous avons donc non seulement une infinité de systèmes de mondes. Nous avons aussi cette idée d’une infinité de bouddhas ou, au moins, si cela semble bien trop énorme, d’une pluralité de bouddhas, d’une très grande pluralité de bouddhas.
Les grands univers n’ont pas tous la chance d’avoir un bouddha qui s’occupe d’eux. Un bouddha n’est pas une sorte de Dieu. Il commence comme un être humain ordinaire, comme tout le monde. Ce qui le rend extraordinaire, c’est son engagement dans la vie spirituelle. Il fait le vœu du bodhisattva, et suit la voie du bodhisattva, pendant des milliers et des milliers de vies, poursuivant sa carrière spirituelle dans les systèmes du monde du grand univers particulier dont un jour il aura la responsabilité spirituelle. Au cours de sa carrière de bodhisattva, il entre en contact avec un très grand nombre d’êtres vivants, qu’il aide pour autant qu’il peut le faire. Et finalement, après de très, très nombreuses vies de travail spirituel en tant que bodhisattva, dans sa dernière vie il devient un bouddha.
La tradition du Mahâyâna distingue la sphère de connaissance d’un bouddha, qui coïncide avec la totalité de l’existence conditionnée, et sa sphère d’influence, sa terre de bouddha, qui est considérée comme étant limitée à un ou plusieurs grands univers. La connaissance d’un bouddha est sans limites car c’est une réalisation intérieure qui ne dépend pas d’une forme particulière ou n’est pas manifestée par elle, aussi subtile ou raffinée soit elle. Mais son influence sur les autres êtres qui, par définition, ne sont pas au même niveau, doit s’exercer au travers d’une forme particulière, d’un moyen particulier – et ce moyen est limité. Un bouddha humain historique, un nirmânakâya dans le langage du Mahâyâna, a un corps physique et des sens physiques, par lesquels il communique son influence. Le fait qu’il soit incarné d’une certaine façon limite son influence.
Il n’est cependant pas toujours clair de savoir si un bouddha dont l’influence s’étend sur tant de mondes dans les soûtras du Mahâyâna est un bouddha historique, un bouddha archétypal ou un bouddha se trouvant quelque part entre les deux. Ce qui est clair, c’est qu’un bouddha dont l’influence s’étend sur de très, très nombreux mondes, n’est pas aussi limité dans cette influence qu’un bouddha du nirmânakâya dans le sens plus étroit, c’est-à-dire un bouddha humain historique. Mais aussi loin que s’étende l’influence d’un bouddha, elle a une limite, parce qu’elle provient d’un bouddha qui est limité – c’est-à-dire limité au regard de sa forme extérieure, que cette forme extérieure appartienne à un niveau inférieur ou supérieur. Seul le dharmakâya est illimité, et ce n’est donc qu’au niveau du dharmakâya que la connaissance d’un bouddha est sans limites. Quand un bouddha veut communiquer, quand il veut influencer les êtres, il doit descendre d’un niveau ou deux, afin de communiquer par sa personnalité humaine ou archétypale avec les êtres qui sont à ces niveaux inférieurs. Il est généralement dit que le samboghakâya est l’aspect du bouddha qui communique avec les bodhisattvas, mais il est parfois dit que le samboghakâya a deux niveaux. À un niveau, le bouddha communique avec des bodhisattvas avancés, et un autre niveau, il communique avec d’autres bouddhas. Si vous pensez en termes d’autres bouddhas, il y a une division, il y a une limitation ; mais si toutes ces divisions et toutes ces limitations sont enlevées, il n’y a que le dharmakâya. À ce niveau, il n’est pas question de communication, il n’est pas question d’influence. Il n’y a qu’une connaissance ou une intuition non duelle. Car en ce qui concerne son éveil suprême et parfait, un bouddha n’est pas différent des autres ; en un sens, toutes les terres de bouddha sont une terre de bouddha.
Le Mahâyâna distingue cependant deux sortes de terres de bouddha : les terres de bouddha pures et les terres de bouddha impures. Une terre de bouddha impure est une terre de bouddha dans laquelle les six mondes de l’existence sensible sont trouvés : les mondes des dieux, des êtres humains, des asuras ou anti dieux, des êtres affamés, des êtres tourmentés et des animaux. Dans une terre de bouddha impure, les nécessités de base de la vie, l’alimentation, les vêtements et l’abri, sont difficiles à obtenir. Il est difficile d’entendre le Dharma et difficile d’entrer en contact avec des bouddhas et des bodhisattvas. Bref, c’est un lieu où les conditions ne conduisent pas du tout au développement spirituel, où il est difficile aux êtres vivants d’évoluer vers l’Éveil. Notre propre terre de bouddha, dans lequel le Bouddha a atteint l’Éveil, est une terre de bouddha impure – évidemment, cela n’est pas une surprise. Elle est décrite dans les soûtras du Mahâyâna comme un endroit sale, désagréable et dangereux, et les bodhisattvas appartenant à d’autres terres du bouddha sont invités à faire très attention quand ils la traversent.
Une terre de bouddha pure est bien sûr l’exact opposé. Outre les bouddhas et les bodhisattvas, elle ne contient que des dieux et des êtres humains. L’alimentation, les vêtements et l’abri apparaissent spontanément, personne n’ayant besoin de travailler pour les produire. Le son du Dharma est partout et, partout, vous pouvez entrer en contact avec des bouddhas et des bodhisattvas. Les conditions sont parfaitement propices au développement spirituel. C’est un lieu où il est facile de suivre la voie de l’Éveil. L’exemple le plus connu de terre de bouddha pure est Sukhâvatî, la « terre heureuse » qui est la terre pure du Bouddha Amitâbha, le Bouddha de la lumière infinie. Il y a de très longues descriptions de sa grande beauté dans les trois soûtras de la « terre pure », qui le décrivent entièrement en termes de joyaux étincelants, de lumières brillantes, de fleurs de lotus, de musique et de parfums. Au centre de cette terre, le Bouddha Amitâbha, de couleur dorée (quoiqu’il soit parfois décrit comme étant de couleur rouge), est assis sur un magnifique trône de lotus, entouré de ses deux bodhisattvas en chef, Avalokiteshvara et Mahâsthâmaprâta. Des êtres apparaissent à Sukhâvatî comme ils le font dans d'autres terres pures, par une naissance sous forme d’apparition ou par une apparition spontanée, et non en résultat d’une union sexuelle. Et étant apparus, ils n’ont rien d’autre à faire qu’avoir plaisir à être en présence d’Amitâbha et de ses bodhisattvas, qu’à écouter son enseignement, et qu’à se développer spirituellement en suivant ce dernier.
La distinction entre terre de bouddha pure et terre de bouddha impure n’est cependant pas absolue. Un bouddha peut transformer une terre de bouddha impure en une terre de bouddha pure et inversement. Purifier une terre de bouddha est en fait équivalent à en construire une. Bien sûr, on peut se demander pourquoi un bouddha voudrait transformer une terre de bouddha pure en terre de bouddha impure. Une réponse est que, comme nous le verrons lorsque nous en arriverons à examiner le premier chapitre du Vimalakîrti Nirdesha, les gens trouvent qu’il est très difficile de vivre dans une terre de bouddha pure. Il se pourrait aussi qu’une terre de bouddha pure soit moins bénéfique spirituellement pour des gens qui ont besoin de mûrir dans une terre impure. Le Bouddha peut « créer » une terre de bouddha impure parce que cela convient mieux à certaines personnes.
Tant les questions que les réponses sont basées sur l’hypothèse selon laquelle un bouddha crée littéralement une terre de bouddha, qu’elle soit pure ou impure. Ceci, nous le verrons, n’est pas toute la vérité. Mais si l’on pense en termes de la transformation faite par un bouddha d’une terre de bouddha pure en une terre de bouddha impure, ce ne peut être qu’un moyen habile, pour le bien des êtres qui, pour une raison ou une autre, ne sont pas capables de bénéficier d’une terre de bouddha parfaitement pure. En même temps, et ceci une fois encore une chose dont nous verrons une démonstration spectaculaire dans le chapitre ouvrant notre texte, il est dit que dans le sens ultime, toutes les terres de bouddha sont pures. Les bouddhas les voient comme pures, même si ce n’est pas le cas des êtres ordinaires. Il est aussi possible qu’un bodhisattva crée une terre de bouddha pure au milieu d’une terre de bouddha impure. La maison de Vimalakîrti, telle que décrite au chapitre 7 du Vimalakîrti Nirdesha, est une telle terre de bouddha.
Une terre de Bouddha s’appelle aussi un champ de bouddha (buddhakshetra en sanskrit). Un champ est bien sûr un endroit où l’on sème des graines, qui germent et poussent ; ceci suggère donc que les êtres vivants, les habitants de ce champ, sont comme des plantes que l’on cultive et que le Bouddha est, si l’on peut dire, un grand jardinier cosmique. De fait, les textes du Mahâyâna décrivent encore et encore les bouddhas et les bodhisattvas faisant « pousser » et « mûrir » les êtres vivants, les assistant progressivement, étape par étape, à atteindre la perfection spirituelle.
Cette sorte d’imagerie se trouve très tôt dans l’histoire du bouddhisme. Peu de temps après son éveil, « notre » Bouddha, Shakyamuni, eut une vision dans laquelle tous les êtres vivants étaient comme des fleurs de lotus à divers stades de développement : certains profondément enfouis dans la boue, d’autres commençant tout juste à s’en élever ; certains simplement comme des boutons floraux, d’autres comme des fleurs mi-écloses, et d’autres encore presque complètement ouvertes. De façon similaire, dans le Soûtra du Lotus, le Bouddha est comparé au soleil qui brille sur tous les êtres de la même façon, et son Dharma, son enseignement, est comparé à la pluie. Les êtres vivants sont bien sûr comme les arbres, les buissons et les autres plantes et, lorsque la pluie tombe et que le soleil brille, ils grandissent tous et s’épanouissent, chacun à propre façon. L’idée de la terre de Bouddha ou du champ de Bouddha utilise le même genre d’imagerie horticole.
Le thème « construire la terre de Bouddha » est tiré du premier chapitre du Vimalakirti Nirdesa, dont le titre est La purification du champ de bouddha. Nous allons donc le considérer dans ce contexte bien spécifique, et cela voudra dire prendre connaissance de certains passages cruciaux de ce premier chapitre.
Donc la première scène a pour cadre le parc d'Amrapali, le jardin qu'Amrapali, l'ancienne courtisane, avait donné au Bouddha et à ses disciples à la fin de sa vie, en bordure de la ville de Vaisali. Et le Bouddha s'y trouvait donc, accompagné par une grande assemblée, une grande foule de ses disciples. Le texte nous dit qu'il y avait 8.000 moines, tous dans leurs robes jaunes, tous le crâne rasé, tous probablement avec leur bol à aumône, et tous étaient arahants, c'est-à-dire qu'ils avaient tous, tous ces 8.000 moines, atteint l'éveil individuel. Dans l'art bouddhique traditionnel, l'arahant est habituellement dépeint comme un vieil homme ridé, voûté par les ans, parfois même avec un bâton sur lequel s'appuyer. Il y avait aussi 32.000 bodhisattvas, qui eux sont traditionnellement représentés sous la forme de princes, jeunes et beaux, de seize ans. Le texte nomme cinquante-six de ces bodhisattvas dont Ratnakuta, Ratnapani, Devaraja, Ratnapriya, Indarajala, Avalokitesvara, Mahastamaprapda, Manjusri et Maitreya. De plus, il y a 10.000 brahmas, le brahma étant une sorte de dieu vraiment très élevée. Et aussi 12.000 shakras ou indras qui sont les dieux qui règnent sur les paradis des trente-trois dieux, ainsi que toutes autres sortes de dieux puissants et ce que nous considérerions comme des êtres mythologiques, des bêtes mythologiques même dans certains cas, et il y avait aussi des moines ordinaires, des nonnes, des laïcs, hommes et femmes. Le Bouddha se trouvait donc, nous dit le texte, entouré et vénéré par des centaines de milliers d'êtres vivants.
Et le Bouddha était assis sur le majestueux trône léonin, au milieu de l'assemblée, enseignant le Dharma. Comme le dit le texte : « dominant la multitude comme Soumérou, roi des montagnes, se dresse bien au-dessus des océans, le seigneur Bouddha brillait, rayonnait et scintillait, assis sur son trône magnifique. » Le texte nous dit qu'à ce moment-là, le bodhisattva Ratnakara - qui veut dire « mine de joyaux », dans le sens de « mine de qualités précieuses » - arrive de la ville de Vaisali à un ou deux miles de là. Et Ratnakara le bodhisattva n'arrive pas seul. Il arrive accompagné de pas moins de 500 jeunes Licchavis, et cela devait être un spectacle tout à fait merveilleux, parce que chacun de ces jeunes hommes, nous dit le texte, tient une ombrelle faites des sept joyaux. Et alors qu'ils arrivent, tous, les 500 jeunes et Ratnakara saluent le Bouddha, et tournent autour du Bouddha sept fois, le gardant toujours à leur droite en signe de respect. Ayant fait cela - une des anciennes coutumes indiennes, marque de respect - ils offrent leur ombrelle au Bouddha qui, par ses pouvoirs magiques, transforme toutes ces ombrelles en un seul dais précieux, si vaste nous dit-on, qu'il recouvre la galaxie de milliards de mondes toute entière, et que tout ce que contient cette galaxie de milliards de mondes est reflété dans l'intérieur de ce dais, si bien que dès que vous regardez en l'air vous voyez tout : vous voyez leurs soleils en nombre illimité, les lunes et les étoiles, des royaumes paradisiaques sans nombre, des monts Soumérou en nombre illimité, des océans, des rivières, des villages et des villes en nombre illimité, et des bouddhas en nombre illimité, enseignant le Dharma. Et l'on peut entendre clairement les voix de tous ces bouddhas, résonner à l'intérieur du dais. Naturellement, l'assemblée est émerveillée par cette vision extraordinaire, et tous s'inclinent devant le Bouddha.
Alors le bodhisattva Ratnakara loue le Bouddha à travers un hymne, une louange - un stuti - qui est, assez naturellement, plein d'une intense dévotion, de grands sentiments de dévotion envers le Bouddha, plein de révérence, plein d'admiration, plein de joie, mais en même temps - et c'est là l'un des caractères extraordinaires de ces hymnes mahayanas, du Mahayana en général même - son contenu est profondément philosophique. La dévotion n'exclue pas la philosophie, n'exclue pas l'élément intellectuel. Et l'élément intellectuel n'exclue pas le sentiment, la dévotion.
Ratnakara dit s'adressant au Bouddha :
« Toutes ces choses apparaissent en dépendance de causes
pourtant elles sont ni existantes, ni non-existantes ;
en elles il n'y a ni ego, ni expérience, ni agent,
et pourtant aucune action, bonne ou mauvaise, ne perd ses effets ;
tel est votre enseignement. »
Puis, ayant loué le Bouddha par cet hymne plein de dévotion et de profondeur philosophique, Ratnakara pose une question au Bouddha, de la part des 500 jeunes Licchavis qui l'ont accompagné. Ces jeunes Licchavis, nous dit le texte, se sont engagés sur la voie de l'éveil suprême et parfait, en d'autres termes, ils ont pris les vœux du bodhisattva. Et Ratnakara, parlant pour eux, veut que le Bouddha leur explique la purification de la terre de bouddha des bodhisattvas. En d'autres termes, ils veulent savoir comment s'y prendre pour construire la terre de bouddha.
Le Bouddha est plutôt content de cette question et il y répond longuement. Il dit pour commencer :
« Nobles fils, un champ de bouddha de bodhisattvas est une terre d'être vivants. Pourquoi cela ? Un bodhisattva embrasse un champ de bouddha dans la mesure où il cause la croissance des êtres vivants. Il embrasse un champ de bouddha dans la mesure où les êtres vivants deviennent disciplinés. Il embrasse un champ de bouddha dans la mesure où, grâce à leur entrée dans un champ de bouddha, les êtres vivants entrent en contact avec la gnose du Bouddha. Il embrasse un champ de bouddha dans la mesure où, grâce à leur entrée dans ce champ de bouddha, les êtres vivants augmentent leurs nobles facultés spirituelles. Pourquoi cela ? Nobles fils, un champ de bouddha de bodhisattvas émerge des buts des êtres vivants.
Par exemple Ratnakara, si l'on souhaite construire quelque chose dans l'espace, on peut le faire en dépit du fait qu'il n'est pas possible de construire ou de décorer quoi que ce soit dans l'espace. De la même manière si un bodhisattva, qui sait parfaitement que toutes choses sont comme l'espace, souhaite construire un champ de bouddha afin de faire croître les êtres vivants, il peut le faire en dépit du fait qu'il n'est pas possible de construire ou de décorer un champ de Bouddha dans l'espace. »
Le Bouddha poursuit en disant qu'un champ de bouddha de bodhisattvas est un champ de pensée positive, un champ de haute résolution, un champ d'application vertueuse, un champ des six perfections, un champ des quatre incommensurables : c'est-à-dire l'amitié, la compassion, la joie et l'équanimité, un champ des trente-sept aides à l'éveil, un champ des dix préceptes, etc, etc. Et il conclut en disant au bodhisattva :
« Telle est son application vertueuse, telle est aussi sa haute résolution. Telle est sa haute résolution, telle est aussi sa détermination. Telle est sa détermination, telle est aussi sa pratique. Telle est sa pratique, tel est aussi son engagement total. Tel est son engagement total, tels sont aussi ses moyens habiles. Tels sont ses moyens habiles, tel est aussi son développement des êtres. Et tel est son développement des êtres, telle est aussi la pureté de son champ de bouddha. La pureté de son champ de bouddha est un reflet de la pureté des êtres. La pureté des êtres est un reflet de la pureté de sa gnose. La pureté de sa gnose est un reflet de la pureté de son enseignement. La pureté de son enseignement est un reflet de la pureté de sa pratique transcendantale. Et la pureté de sa pratique transcendantale est un reflet de la pureté de son propre esprit. »
Vient ensuite une conversation entre le Bouddha, Sariputra et le brahma&nbps;- le grand dieu - Sikhin, parce que Sariputra n'arrive pas à comprendre pourquoi la terre même du Bouddha est si impur, et il pense que c'est peut-être parce que l'esprit du Bouddha a été impur. C'est de cette situation que le thème apparaît. Nous allons le considérer en répondant à cinq questions à l'aide de l'extrait du premier chapitre.
'The Inconceivable Emancipation - Themes from the Vimilakirti Nirdesa', © Sangharakshita, 1990, traduction © Centre bouddhiste Triratna, 2002